Le compagnonage, la meilleur astuce de permaculture des jardiniers malins

Le compagnonnage des plantes en permaculture consiste à combiner des végétaux de différentes espèces. Cette technique de jardinage permet d’optimiser la production du potager. Vous devez donc l’adopter si les rendements de votre jardin ne comblent pas vos attentes. Elle se base sur le cycle naturel des plantes sans nécessité de recourir aux intrants agricoles d’origine chimique. Avant d’adopter le compagnonnage, il est important de bien le cerner et de savoir de quoi il s’agit. Vous devez aussi connaître les associations de plantes conseillées et celles qui ne le sont pas. Il est également indispensable de maîtriser les différentes étapes conduisant à sa réalisation. Souhaitez-vous tout savoir sur le compagnonnage, votre meilleure astuce pour jardiner malin ? Focus !

Pourquoi opter pour le compagnonnage des plantes pour jardiner ?

Le compagnonnage est une technique culturale utilisée en permaculture. Elle consiste à associer plusieurs plantes entre elles. Les végétaux à combiner doivent avoir toutefois des prédispositions naturelles à se compléter en besoins nutritionnels. Cette méthode est recommandée pour optimiser le rendement du potager. C’est aussi le meilleur moyen pour promouvoir la diversification des cultures et protéger votre jardin. De plus, le compagnonnage des plantes pour jardiner présente plusieurs avantages.

Pour mettre le potager à l’abri de certaines maladies

Les végétaux de votre potager sont exposés à certaines maladies et à des ravageurs. Vous pouvez les éviter en utilisant la technique de compagnonnage. À titre illustratif, vous pouvez utiliser la lavande pour contrecarrer les escargots, les fourmis et les limaces.

Grâce à cette technique, vous avez la possibilité de protéger les plantes de manière naturelle. Vous n’avez pas besoin de faire usage de répulsifs fabriqués à base de produits chimiques et qui risquent de nuire à l’environnement.

Pour enrichir le sol de votre potager

Le compagnonnage est un moyen efficace pour fournir des engrais naturels au sol de votre jardin. Ces nutriments organiques d’origine biologique favorisent donc une croissance optimale des plantes du potager. Vous n’avez donc plus besoin de recourir aux pesticides dont les effets sont parfois nocifs. Les légumineuses peuvent être utilisées par exemple en compagnonnage pour attirer et retenir l’azote.

Il a la particularité de produire l’effet d’un engrais vert sur le sol. Il faut noter par ailleurs qu’un sol de potager pauvre en azote a un impact négatif sur la consistance en chlorophylle des feuilles des arbrisseaux. Cela peut constituer un obstacle à la photosynthèse, pourtant nécessaire pour un développement harmonieux des plantes.

De même, les crucifères et les légumes feuilles ont davantage besoin d’une quantité importante d’azote pour amorcer une croissance rapide. C’est notamment le cas du poireau, du navet, des choux et de la laitue. En utilisant la technique du compagnonnage, il est plus facile de donner de l’engrais vert à ces végétaux gourmands en azote.

Pour limiter la concurrence et maximiser l’utilisation de l’espace

Certains végétaux de votre potager peuvent nécessiter beaucoup d’espaces en poussant. Vous devez toutefois empêcher ces cultures de surplanter les autres végétaux de votre jardin. Cela risque de priver les petits plants d’aliments biologiques. L’exemple de la menthe est édifiant en la matière. Cette plante dégage certes une senteur agréable et a un goût suave. Cependant, sa culture en pleine terre peut entraîner une pousse sauvage dans le jardin.

En recourant au compagnonnage, vous pouvez alors réduire la quantité de menthe dans votre potager. Grâce à cette technique, vous avez la possibilité d’isoler par exemple cette plante dans une partie seulement du jardin. Vous libérez ainsi de l’espace pour les autres cultures de votre potager.

Bien connaître les familles de plantes pour réussir le compagnonnage

Les plantes de la même famille partagent les mêmes vertus et rencontrent les mêmes problèmes au cours de leur existence. Il est donc capital de maîtriser la classification des plantes en famille afin de mettre en place un compagnonnage permaculturel réussi.

Les Solanacées

Les plantes de la famille des Solanacées sont le poivron, la tomate, l’aubergine ou encore la pomme de terre.

Les Crucifères

Au nombre des plantes de potager appartenant à la famille des crucifères, il y a le navet, les choux, le radis, le cresson, etc. En permaculture, les crucifères sont encore désignées sous le nom de Brassissacées.

Les Fabacées

Les Fabacées sont aussi connus sous l’appellation de Légumineuses ou de Papilionacées en jardinerie. Il s’agit du haricot, du pois, de la fève, de la lentille, etc.

Les Liliacées

Les plantes de la famille des Liliacées sont entre autres le poireau, l’échalote, la ciboulette ou encore l’oignon.

Les Cucurbitacées

Les plants classés dans la famille des Cucurbitacées sont le potiron, la courge, la courgette, le melon, et bien d’autres.

Les Ombellifères

Les plantes considérées comme appartenant à la famille des Ombellifères en jardinerie sont le cerfeuil, le persil, le céleri, la carotte, le panis, le fenouil, pour ne citer que ceux-là.

Les Chénopodiacées

Les végétaux de la famille des Chénopodiacées sont la blette, l’épinard et la betterave.

Les Astéracées

La laitue, l’artichaut et l’endive sont les Astéracées fréquemment produits en permaculture.

Quelles sont les combinaisons de familles de plantes recommandées en compagnonnage ?

Pour cultiver malin avec la technique du compagnonnage, vous devez connaître les principes qui régissent le fonctionnement des différentes familles de plantes. Ce faisant, vous pouvez avoir une parfaite maîtrise des cultures à associer pour accroître le rendement de votre jardin et protéger vos semences. Il faut remarquer par exemple que les ombellifères ou Apiacées assurent mutuellement leur protection.

En ce qui concerne les Fabacées, ils sont efficaces pour leur apport en azote naturel au sol du jardin. Les plantes de la famille des légumineuses ont en effet des nodosités dans leur racine. Il s’agit des nœuds qui ont des grossissements racinaires qui se forment sous l’effet des micro-organismes. Ces batteries ont la capacité de changer l’azote présent dans l’atmosphère en engrais vert.

Il devient ainsi facilement assimilable par les végétaux du potager. En compagnonnage, il est donc recommandé de faire pousser les légumineuses à côté des végétaux ayant besoin d’une grande quantité d’azote pour s’accroître. C’est notamment le cas des plantes de la famille des cucurbitacées. Par ailleurs, il est aussi possible d’associer des plantes de la famille des crucifères, des ombellifères et des légumineuses. Cette association permet d’optimiser considérablement la production du jardin.

Quels végétaux sont incontournables pour réussir le compagnonnage des plantes ?

Pour jardiner malin en utilisant la technique du compagnonnage, la présence de certaines plantes dans votre potager est indispensable. Cela est dû notamment aux vertus particulières de ces végétaux.

Le basilic

Le basilic est une plante qui repousse naturellement les moustiques et les mouches du potager. Sa présence aux côtés des poivrons, tomates, aubergines et asperges est nécessaire. Le basilic peut donc éloigner ces nuisibles susceptibles d’entraver le développement harmonieux de ces végétaux.

La bourrache

Les doryphores, les vers de tomates et les limaces ne survivent pas en présence de la bourrache. Vous pouvez donc les utiliser en compagnonnage pour protéger les choux, les pommes de terre, les fraisiers, les courgettes, et les tomates.

Les Œillets d’Inde

Les œillets d’Inde empêchent la propagation des nuisibles comme les vers, les aleurodes, les pucerons et les fourmis. Vous devez les cultiver à côté des plants de choux, des haricots, des tomates, des pommes de terre ou encore des asperges. Il s’agit de type de végétaux de potager particulièrement exposés à l’attaque de ces ennemies des jardins.

La capucine

La capucine est une plante dont la présence est obligatoire dans votre potager si vous faites du compagnonnage. Elle est utile pour barrer la route aux punaises qui peuvent dévaster vos courgettes. Elle protège aussi les tomates et les radis.

Le cerfeuil

Le cerfeuil assure la protection des végétaux du potager contre les attaques de limaces. Vous pouvez donc les utiliser à côté du radis et de la laitue.

Le thym

Le thym est l’ennemi des mouches blanches. Vous devez donc l’avoir dans votre jardin compagnonnage pour optimiser la croissance des brocolis et des choux.

Quelles associations de cultures sont proscrites en compagnonnage ?

La promiscuité entre certaines plantes peut constituer un vecteur de risques pour votre jardin. Vous devez donc éviter de les associer.

Les végétaux appartenant à la même famille

La culture côte à côte des plantes de la même famille comporte des risques de pollinisation. Vous devez donc éviter de les associer pour ne pas réduire la production de votre potager. Il en est par exemple ainsi de l’aneth et de la carotte.

Les végétaux avec les problématiques identiques

Les plantes ayant les mêmes besoins nutritionnels ne doivent pas être associées en compagnonnage. C’est le cas de la tomate et du maïs qui nécessitent d’eau et d’une forte canicule pour se développer. En cas de proximité entre les deux, les feuilles de maïs peuvent constituer une ombre pour le soleil.

Il ne peut donc pas accéder aux pousses de tomates. Les deux plants ont par ailleurs un prédateur en commun : les vers. Une association entre eux peut donc entraîner des pertes importantes en cas d’attaque de grande envergure.

Quelles sont les astuces pour réussir le compagnonnage des plantes ?

Pour réussir le compagnonnage des plantes, vous devez établir la liste des végétaux à cultiver. Ensuite, répertoriez les plantes qui sont susceptibles de mieux nourrir le sol de votre jardin. À cet effet, il est possible de dresser un tableau apportant le maximum de détails sur les différentes plantes.

Vous devez y recenser les informations concernant les familles de cultures, les compagnonnages recommandés et ceux à éviter. Il ne vous reste plus qu’à faire un plan de plantation pour mettre les semis sous terre en les associant convenablement.


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